Petite alerte de l'Amie (rautée) qui me précisait, à la lecture de l'article sur mon petit chalet suédois, qu'il n'y avait pas de photo, que c'était trop technique, que les nombreux (6!) lecteurs néophites ne s'y retrouveraient jamais, que cela ne donnait pas envie de naviguer sur EVA BAZZANA, etc, etc...

Je capitule devant cette tempête de critique et m'installe à la cape (ça y est, ça recommence..), je dépose les armes et vous livre ici la version émotion de mon canoteEVA à quai

EVA BAZZANA est un "petit grand voilier"; ses lignes, son confort pour un 26 pieds sont étonnants. Sa tenue dans la brise ou dans une mer croisée est géniale. Idéal dans le mistral,sympa avec l'équipage et avec votre serviteur dans les petites erreurs de manoeuvre, je ne peux que lui reprocher d'être un peu pépère aux allures portantes.

Bon, il pendule pas mal quand il croise des fadas à 15 noeuds dans le canal de Caronte (prochain billet sur Martigues, son terrain d'aterrage), mais je ne peux lui en vouloir: il est ma maison, mon refuge, ma raison déraisonnable d'être, de vivre et de partager mon bonheur quand je suis sur l'eau...

Au port, il prend peu de place, attire la sympathie par ce côté rétro qui lui va si bien... La capote de descente, les bossoirs inox, ma delphinière maison ne viennent pas altérer cette image de chalet suédois.

Sous voile, il sait se mesurer à d'autres voiliers, mais ils aime me faire plaisir, je n'aime pas la course. Alors, il se vêt de ses plus beaux atouts et me permet, sous pilote, de trainouiller à l'avant, de papoter au portant sans me faire le coup de l'empannage à la chinoise!

Pour conclure, il me donne envie de partager sa vie, au quotidien... C'est la raison pour laquelle je milite en faveur de la retraite à 55 ans pour pouvoir naviguer plus loin, plus longtemps...